Highlands (3) : après la pluie, le beau temps

Prenez un parapluie... s'il n'a pas plu, c'est qu'il va pleuvoir...

Les hôteliers écossais sont prévoyants et mettent des parapluies à la disposition de leurs clients. Réalistes, certainement, mais il y a aussi beaucoup d'humour et d'auto-dérision dans cette pratique, et puis, après la pluie vient toujours le beau temps.

En photographie d'extérieur, une règle d'or : prendre le tempos comme il vient et s'en faire un allié. Ceci est particulièrement vrai en Ecosse où le temps peut passer en quelques minutes de la brume à la pluie et de la pluie au soleil. Pour le photographe, ces variations sont du pain béni parce qu'elles peuvent donner lieu à des lumières et à des contrastes étonnants. Un seul impératif : la magie étant toujours de courte durée, il faut apprendre à anticiper sur la fugacité de ces instants.

Les Highlands (2) : de la brume, du vent et ... des moutons

Un conseil : si vous allez en Ecosse pour faire de la bronzette sur des plages inondées de soleil, changez-vite de direction. Les températures que nous avons connues durant notre séjour se sont étalées de 5,5° à 23°, ces chiffres extrêmes étant exceptionnels et la moyenne se situant autour de 12°.

La brume, la bruine et le vent font partie du quotidien des Highlandais. Le climat écossais est la cible de nombreuses plaisanteries ; outre l'expression « douche écossaise », dont nous avons enfin saisi toutes les subtilités, vous connaissez certainement ce trait d'humour qui prétend qu'il n'existe que deux saisons dans ce pays : celle du parapluie et celle de l'imperméable ! C'est tout de même un peu exagéré. Nous avons eu l'occasion de faire quelques photos de paysages sous un ciel bleu. J'avoue qu'à mon goût, elles n'ont pas le charme et le cachet des ambiances de grisaille et de brume qui caractérisent le pays. Cela dit, avec ou sans soleil, l'Ecosse est un pays merveilleux et la chaleur de l'accueil y est exemplaire.

Le mouton, quant à lui, fait partie du paysage. Du nord au sud, il est omniprésent. On compte environ 10 millions de têtes, soit deux fois plus que la population humaine. Dans certains coins des régions nord, il n'est pas rare de les voir divaguer sur les routes en toute quiétude. Des panneaux indiquent d'ailleurs leur présence pour inciter les automobilistes à lever le pied. La race principale est le Blackface (mouton à tête noire) mais les croisements ont donné naissance à de nombreuses autres espèces.

A côté des moutons, on rencontre aussi la fameuse vache des Highlands, à poils longs et touffus, parfaitement équipée pour affronter les rigueurs de l'hiver.

Ecosse 2011 (1) : à la découverte des Highlands

Programmée du 25 mai au 3 juin dernier, notre escapade écossaise a failli être contrecarrée par l'éruption soudaine du volcan islandais Grimsvötn... Finalement, notre avion a décollé en temps et en heure et nous sommes arrivés à Edimbourg sans encombres. Mieux, durant tout notre séjour nous n'avons pas entendu le moindre mot sur le nuage de cendres qui menaçait de fermeture les grands aéroports européens. Ce fut donc une parfaite réussite, tant par la beauté des paysages écossais que par l'amitié et le dynamisme de mes compagnons de voyage. Guy et Patrick, ce fut un réel plaisir de partager cette aventure photographique avec vous.

La carte ci-dessus vous donne une idée de notre périple. Notre destination : les Highlands, ces hautes terres sauvages et paisibles qui couvrent la partie ouest et nord du pays. On y trouve les plus hauts sommets de Grande-Bretagne, dont le fameux Ben Nevis, situé près de Fort-William, qui domine le Royaume-Uni du haut de ses 1344m. Dans les Highlands, les habitants vivent au rythme des saisons, toujours en communion étroite avec la nature, puisant leurs ressources dans l'agriculture, l'élevage, la pêche et le tourisme.

Pour l'amateur de photos et le peintre aquarelliste, l'Ecosse est un pays incontournable. De l'intérieur des terres aux côtes occidentales déchiquetées par les assauts de la mer, le paysage se réinvente en permanence, un paysage qui s'écoute autant qu'il s'admire : le chant d'un oiseau, celui de l'eau qui coule dans les ravines, et au-delà de ces petits signes de vie, un silence impressionnant. La route est une succession de tableaux croqués à l’aquarelle, où s'étagent les gris bleutés des sommets perdus dans la brume, la gamme infinie des verts à flanc de coteaux et les touches de jaune éclatant jetées par les ajoncs sur la rocaille. A cette palette se mêle souvent le glacis miroitant de l'eau des lochs et, dans les régions littorales, celui des fjords tentaculaires qui s'infiltrent dans les terres en longues fourches effilées.

Dans l'intérieur, l'eau est omniprésente, des torrents à flanc de montagnes aux cascades et aux chutes impressionnantes qui alimentent les innombrables lochs. Ici, le temps a le don de changer en un clin d'oeil, le paysage est transformiste... les grains arrivent sans crier gare mais, à cette époque de l'année, ils cèdent très vite la place à des trouées de lumière qui magnifient un décor tout en courbes et en rondeurs. Instants magiques mais fugaces où éclate toute la splendeur du paysage écossais...

à suivre...


Pour voir d'autres photos d'Ecosse, rendez-vous sur mon site : ICI