Balades en France

Après une petite coupure de deux jours durant lesquels j'ai participé, dans la bonne ville du Mans, au Festival National du Diaporama numérique où mon montage « En ce temps-là » a eu l'honneur d'une projection publique en compagnie de nombreux autres de grande qualité, reprenons nos rendez-vous sur ce blog. On peut télécharger En ce temps-là sur cette page.

Aujourd'hui, je vous offre une vue de la très belle cathédrale Saint-Julien du Mans qui est l'un des plus vastes édifices religieux de France avec ses 134 m de long pour une surface de 5 000 m2. Construite entre le XIe et le XVe siècle, elle présente une grande diversité de styles.

L'édifice actuel est partagé en deux parties correspondant à deux époques : la nef est romane ; elle a accueilli la célébration des grands événements de la famille royale des Plantagenêt. Le choeur, le transept et le chevet sont gothiques.

Le Mans, classée Ville d'Art et d'Histoire, conserve dans la partie ancienne de la cité quelques trésors d'architecture qui ont servi de décor au tournage de nombreux films historiques. J'ouvrirai très bientôt une galerie de photos sur mon site dans la rubrique « Balades en France ».

J'en profite pour dire que je vais certainement espacer les parutions de billets sur ce blog. Le rythme de trois ou quatre par semaine me paraît plus facile à tenir.

Insectes

Belle Chrysomèle

Connaissez-vous la chrysomèle ?

C'est un petit insecte discret qui vit sur les feuilles. Il en existe plusieurs variétés, qui se cachent dans les buissons et qui, de temps en temps, viennent se chauffer au soleil, mais toujours à l'abri des regards.

Les photos qui suivent ont été prises en août 2011 dans les marais du Cotentin. Je pense qu'il s'agit de la Chrysomèle du millepertuis, originaire d'Europe centrale et qui se rencontre partout en France ainsi qu'en Espagne et en Grande-Bretagne.

Plutôt photogénique avec sa carapace d'un beau vert métallique aux reflets bronzés !

et encore plus belle dans la rosée du matin

Nature

Il n'en faut pas plus...

Un arbre mort,

trois mouettes,

et la chance de passer par là au bon moment...

Curieuse nature

Inlassablement, en toutes saisons (excepté les périodes froides où elles ne sortent pas de leurs abris), les araignées croisent des fils de soie. Dès qu'il y a une maille à repriser, elles se mettent à l'ouvrage. Pour ceux qui les observent, il est difficile de trouver une cohérence dans leurs allées et venues, et pourtant, la toile prend forme progressivement, dans un dessin quasi parfait. Une épeire diadème par exemple, construit sa toile en une heure environ, en suivant un rituel très précis et en produisant 30 mètres de fil de soie !

Savez-vous que ce fil, produit par certaines araignées est plus solide que l'acier, à épaisseur égale ? (1)

Savez-vous aussi que le réseau des fils de la toile d'araignée (spiderweb) est à l'origine de l'utilisation du mot anglais Web qui symbolise ce système d'interconnexion d'une extrême complexité qu'est le réseau Internet de communication qui couvre notre planète ? (1)

Eh oui, si vous lisez ce billet en ce moment, c'est que vous êtes bien sur la « toile ».

(1) sources : Wikipédia

Nature

Non, il ne s'agit pas des exploits des athlètes féminines qui défendent les couleurs nationales, mais de ces petites boules de plumes si familières de nos jardins. Elles arrivent par vagues successives, en groupe pour se donner du courage, et s'abattent sur les mangeoires jusqu'à ce qu'un bruit les fassent déguerpir. Je veux parler de la mésange bleue.

Difficile de repérer les individus, on a l'impression d'avoir affaire à une armée de clones. Et ce qui est d'une extrême facilité pour 98% des autres espèces d'oiseaux, à savoir différencier le mâle de la femelle, est un casse-tête chez ce passereau : la nature a doté les deux sexes des mêmes couleurs, celles de la femelle étant juste un peu moins accentuées.

La mésange bleue est un oiseau d'une extrême vivacité, qui remue sans arrêt et avec elle, c'est toujours un challenge de réussir de bons clichés.

Quant à son chant, il est strident et prolongé : la mésange bleue zinzinule (pas facile à prononcer mais c'est toujours bon à savoir pour épater les copains au Trivial Poursuite).

D'autres espèces fréquentent mon jardin. J'aurai l'occasion de vous en parler...

Divers

Une porte, une fenêtre, un vélo contre le mur... un tableau plutôt courant dans les rues des petites villes et des villages de France et d'ailleurs.

La scène est banale, mais elle plait beaucoup, peut-être parce qu'elle traduit tout simplement une forme de vie. J'imagine toujours une personne pressée dire à son vélo avant de s'engouffrer dans la maison « Je te laisse quelques minutes. Attends moi ici sans bouger, je ne serai pas long ! »

Celui-ci n'attend pas le retour de son maître, c'est un élément de décoration devant une maison alsacienne. Juste pour le partage...

Art de vivre

Les jardiniers municipaux de Coutances, dans la Manche, sont des artistes !

Ils ne sont jamais à court d'idées pour embellir la ville.

Des compositions recherchées ornent les ronds-points,

les jardinières fleurissent dans les rues et sur les places,

et le jardin public est une splendeur qui vit au rythme des saisons.

Coutances, ville fleurie, une raison de plus pour faire de cette ville d'Arts et d'Histoire

un endroit où il fait bon vivre.

Arts graphiques

Gravée dans la pierre ou tracée sur le papier, la calligraphie est l'expression du Beau par excellence. C'est un art majestueux qui allie la maitrise du geste et la perfection des formes, l'art de la lettre accomplie.

Les signes des écritures chinoise et japonaise, et plus encore à mon avis ceux des écritures orientales, se prêtent à merveille à cette discipline qui doit sa noblesse à une philosophie ancestrale. Certains artistes, parmi les puristes, vont jusqu'à fabriquer leurs encres et tailler eux-mêmes les outils traceurs dans le roseau (les fameux « calames »).

Pour m'y être essayé, je peux vous dire qu'à l'heure de l'ordinateur, cette écriture manuscrite est un plaisir retrouvé, celui de sentir l'outil entre ses doigts, de voir la plume avancer sur le papier, le plaisir de l'élégance des pleins et des déliés et celui d'un travail sans cesse perfectible.

Pour illustrer ce billet j'ai choisi trois images

• des arabesques gravées dans la pierre, photographiées à l'Alhambra de Grenade
• une oeuvre de Hassan Massoudy, artiste irakien exilé en France que j'admire sans restriction.
• un de mes dessins calligraphiés choisis dans ma modeste production.

Sur les murs de l'Alhambra, à Grenade

Zahra (Hassan Massoudy)

Portraits de rues

Photographier les gens dans la rue, saisir une attitude, une mimique, capter un regard, est une chose qui a passionné les photographes du monde entier.

Si cela est devenu très difficile, voire impossible dans les pays occidentaux en raison de ce que la législation appelle le "droit à l'image", dans les pays d'Asie c'est encore et toujours un jeu partagé. Dans leur grande majorité, les gens adorent se faire photographier et se prêtent volontiers au jeu du portrait. L'idéal cependant est de déclencher de manière impromptue afin de saisir les personnages dans leur spontanéité et leur naturel. Le téléobjectif est donc tout à fait indiqué pour ce genre de photos. Pour ma part, après la prise de vue, j'entre toujours en conversation avec la personne concernée et je montre les photos sur l'écran arrière de l'APN. Une fois seulement (au Maroc, et jamais en Asie) j'ai essuyé un refus et effacé le cliché.

Une de mes plus belles rencontres photographiques l'a été avec ce marchand ambulant, croisé dans une rue de Pushkar (Rajasthan), lors de notre premier voyage en Inde. Il y avait une prestance et une élégance naturelle chez cet homme planté derrière son attirail et attendant les clients avec une infinie patience.

Je ne sais pas si mon cliché est techniquement des plus réussis mais il fait partie de ceux qui m'ont procuré mes plus grandes joies intérieures à l’instant du déclic. Ce sont des choses qui se vivent intensément mais qui ne s'expliquent pas...

Balades en France

Façades alsaciennes

Ce matin j'ai besoin de couleurs, la grisaille ambiante me déprime. C'est pourquoi j'ai choisi dans mes albums des images d'Alsace, à la belle saison.

Des murs à colombages éclaboussés de couleurs, une profusion de fleurs aux fenêtres, une porte d'entrée toujours accueillante, voilà en quelques touches brossé le portrait de la maison alsacienne traditionnelle. Quoi de plus typique que ces villages du Haut ou du Bas-Rhin, aux rues étroites, pavées et tortueuses, où l'on avance le nez en l'air et l'oeil en alerte permanente. Ici une fenêtre décorée, là une jardinière débordant de géraniums lierre, là encore une enseigne ancienne... L'Alsace est une carte postale...

Paris balades

Notre-Dame de Paris

Il aura fallu deux siècles de construction (du XIIe au XIVe) pour venir à bout de l'un des plus beaux fleurons de l'architecture gothique. Plantée sur l'ile de la Cité, la cathédrale Notre-Dame fait partie de ces rares monuments parisiens qui ont eu le privilège de vivre l'histoire mouvementée de la Capitale.

Pour le photographe, c'est un lieu magique, à l'extérieur comme à l'intérieur. Pour moi, un des plus beaux points de vue est celui qui nous est offert des berges de la Seine...

Cliquer sur l'insolite

le vélo

C'est un lieu commun de dire que le regard que l'on porte sur les choses est capable de donner une dimension particulière à l'objet le plus banal.

L'état d'esprit, l'ambiance du moment, et hop ! La scène que nous avons sous les yeux devient soudain exceptionnelle car elle porte en elle la projection de nos états d'âme.

Ce vélo par exemple, accroché à un lampadaire, avec son ombre portée couchée sur le bitume : l'intérêt photographique d'un tel sujet vous échappera peut-être, mais dès que je l'ai vu, j'ai été frappé par son côté décalé, insolite... et j'ai déclenché.

Aujourd'hui, quand je regarde cette photo, je lui trouve toujours cet air anachronique qui m'a séduit au moment de la prise de vue, et que j'ai bien sûr renforcé au post-traitement.

Au fil des rues

Vrai ou faux ?

Nous avons tous rencontré, au fil de nos promenades dans les lieux fréquentés par les touristes, ces personnages immobiles sur un socle, complètement indifférents aux mouvements et aux cris de la foule, et qui changent de posture au son de la pièce de monnaie qui tombe dans la sébile.

Qui n'a pas été bluffé par ces artistes de rues, ces statues que l'on sait vivantes et qui sont capables de rester de longs moments dans une immobilité parfaite ?

De tous ceux que j'ai pu admirer, deux m'ont réellement épaté, non seulement par leur maitrise corporelle, mais aussi par la perfection des costumes et du maquillage

l'un, à Prague, un combattant en armure et côte de maille,

l'autre, un jeune homme installé au beau milieu du hall d'entrée d'un grand magasin de Bangkok

Avouez qu'il y a vraiment de quoi s'interroger, non ?

Oiseaux

Aux restos du coeur des jardins

"Aujourd'hui, on n'a plus le droit d'avoir faim et d'avoir froid"

En ce moment, les petits matins sont très froids : -4° aujourd'hui au thermomètre du jardin ! Et les petits oiseaux font la queue aux portes des mangeoires que nous garnissons régulièrement en cette saison.

Les moins farouches sont les mésanges bleues qui virevoltent sans cesse et se délectent de tout. Elles se partagent les premières assiettes avec leurs cousines charbonnières. Plus aguerris mais beaucoup plus méfiants, les pinsons et les verdiers arrivent sur la pointe des pattes. Ils aiment ratisser les graines tombées au sol, l'oeil sans cesse aux aguets, et s'éloignent à la moindre alerte.

Le rouge-gorge est frondeur : il fait quelques apparitions furtives et s'impose toujours, le cou tendu et l'oeil provocateur, avec un toupet de petit chef !
Et de plus en plus, des oiseaux plus gros, comme l'étourneau ou le merle, s'approchent des zones de nourrissage et n'hésitent pas à venir prendre leur part de butin.

Je suis surpris de constater que parmi les plus timides figure le moineau. Habitué à vivre de récupération dans les villes, sans trop se fatiguer il faut bien le dire, il a perdu le goût de la lutte pour la vie et cède facilement la place dès qu'un intrus empiète sur son territoire, se contentant de picorer les restes...

Mésange bleue

Mésange charbonnière

Balade en Cotentin

Coucher de soleil sur les marais de Liesville-sur-Douve

Les marais sont calmes et reposants. J'aime bien m'y promener et les photographier par tous les temps et à toutes les heures de la journée.

Je vous les ai montrés sous la grisaille et la brume, puis par une belle journée ensoleillée.

Aujourd'hui, c'est le spectacle d'un coucher de soleil que j'aimerais partager avec vous.

Ces photos ont été prises hier, dans les marais de Liesville-sur-Douve. Il ne fallait pas trainer pour atteindre l'endroit au bon moment. A cette époque de l'année, la nuit tombe très vite. Tout se joue entre 17h15 et 17h30 ; le ciel s'embrase et le soleil n'a qu'une hâte, disparaitre derrière l'horizon, mais les lumières et les reflets qu'il jette sur ces immenses étendues d'eau sont sublimes...

Voir toutes les photos de la série sur mon site : ici