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mardi 17 avril 2012

Balade en Cotentin

Les châtelaines du marais

Hier après-midi, ma promenade photographique m'a conduit au Château de la Rivière, au cœur des marais du Cotentin.
Construit dans le haut Moyen-Age par un demi-frère de Guillaume le Conquérant, ce château a souffert des assauts du temps et... des bombardements de 1944. Il n'en reste que des ruines bouffées par le lierre, dans un bel écrin de verdure.


C'est le terminus d'une voie sans issue, étroite et sinueuse, qui s'enfonce dans le marais jusqu'aux gabions de chasse habilement camouflés au bord du marais. Au sortir d'un virage, les vestiges apparaissent tout à coup, coincés entre un canal somnolent et les méandres de la Vire. De loin, au premier regard, les ruines dessinent une vague silhouette de château écossais, et les dernières centaines à parcourir semblent nous conduire droit vers le mystère.


Ce qu'il reste du Château de la Rivière est colonisé par une compagnie de cigognes qui, depuis quelques années, y installent régulièrement leurs nids. Une véritable attraction pour une foule de curieux surpris de voir ce genre de volatiles dans la région. L'endroit possède un charme indéniable. A cette époque de l'année, les murs de vieilles pierres aux contours difformes, émergent des buissons d'épine en fleur comme une île flottante qui sortirait de l'écume. Sur le côté, le donjon mutilé se mire dans une petite pièce d'eau au bord de laquelle des chevaux se gavent d'herbe grasse.


Dans ce décor de dessin hugolien où l'ombre et la lumière jouent à se disputer l'espace, le ballet des cigognes est incessant. Entre deux ébats amoureux, les conjoints s'activent autour de la finition des nids. La ponte semble imminente...


A en croire un cultivateur rencontré sur le site, les cigognes ont chassé les hérons, qui étaient nombreux dans cette partie des marais. Ainsi va la vie animale... le droit du premier occupant n'existe pas...

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