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mercredi 13 juillet 2011

2005, le grand retour en Algérie (suite 4)

Samedi 23 avril 2005 - ... Journée à Madaure. Le site romain de Madaure se trouve à une quarantaine de kilomètres de Souk-Ahras, en direction du sud (vers Tébessa). En chemin, nous faisons une halte sur l’ancienne ferme B., oasis de verdure et de fraîcheur.


Nous faisons le trajet en car, toujours sous bonne escorte. La route est cahoteuse. Les voies de communication ont beaucoup souffert de la rigueur du dernier hiver. Glissements de terrain et effondrements de chaussée rendent parfois la progression des véhicules très délicate.

Autre image frappante, on ne compte plus le nombre d’habitations inachevées et occupées en l’état. Ceci n’est pas particulier à Souk-Ahras et sa région, nous l’avons constaté partout depuis notre arrivée à Annaba. L’Algérie est un immense chantier en attente de finition. Dans les campagnes, les gourbis que nous avons connus sont aujourd’hui en parpaings, mais toujours aussi rudimentaires. La seule innovation apparente, c’est que la moindre masure est surmontée d’une parabole, qui permet de capter des dizaines de chaînes de télévision.

A Madaure, les vestiges romains sont toujours bien conservés, même si parfois la friche prend le dessus. Les autorités ont à coeur de mettre en valeur ce patrimoine historique et la ferme volonté d’aménager le site qui pourrait être un formidable atout touristique. Encore faudrait-il à proximité des infrastructures pour accueillir les visiteurs.


A notre retour, vers 18h, une vieille femme se présente devant l’hôtel, accompagnée de ses deux fils. Elle a appris que Anne-Marie L. et son frère Yves faisaient partie du groupe et elle est spécialement venue d’Aïn-Senour pour les retrouver. Elle s’appelle Jemma. Pendant des générations, les deux familles ont vécu côte à côte. Jemma a élevé Anne-Marie et Yves, leur nounou en quelque sorte. En 1962, la famille L. voulait même l’emmener en France. Tiraillée par ce choix difficile, Jemma est finalement restée au pays. Pendant des années, Jemma s’est rendue régulièrement au cimetière d’Aïn-Senour pour entretenir le caveau de la famille L.. "Nous avons correspondu longtemps, et puis un jour, nous avons perdu sa trace, raconte Anne-Marie. On nous avait même dit qu’elle était décédée". Le moment des retrouvailles se passe de commentaires...

à suivre...

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