Balades, carnets de voyages, coups de coeur...

Bienvenue sur mon blog

Les photos et les textes publiés sur ce blog ne sont pas libres de droits.
Utilisation et reproduction interdites sans autorisation écrite de l'auteur.

samedi 2 juillet 2011

Algérie 2005 : Retour aux sources

Six ans après, je me décide enfin à publier sur ce blog le récit d'un séjour effectué en Algérie en 2005. Une espèce de pudeur m'a empêché jusqu'à présent de le diffuser au-delà du cercle familial et de quelques amis proches, en particulier ceux qui ont fait ce voyage avec moi.
Je suis né là-bas, de l'autre côté de la Méditerranée, et j'y ai vécu les dix-neuf premières années de ma vie, c'est dire l'intensité des liens qui m'attachent à ce pays et l'importance qu'a eue ce voyage, effectué en compagnie d'une poignée d'amis d'enfance.
Le récit qui va suivre est publié in extenso, tel qu'il a été jeté sur le papier, à chaud, juste après mon retour, en mai 2005. Bref, c'est du brut de décoffrage... un des moments les plus intenses de ma vie, un morceau d'intimité et d'effusion de sentiments sans retenue... un moment de partage...


Souk-Ahras



Souk-Ahras, c’était un morceau de rocaille blanche et rose dans un écrin de verdure. Une ville sans histoires, une ville banale d’Afrique du Nord. Coincée entre la plaine de Bône et la frange orientale de l’Atlas saharien, agrippée de tous ses ongles aux premiers contreforts des Aurès, Souk-Ahras avait ce confort de vie propre aux localités algériennes de moyenne altitude, grâce à des saisons bien marquées, des étés les plus chauds aux hivers parfois enneigés. 

C’était ma ville, le berceau de mes habitudes. Vive, colorée, nourrie du cri de ses enfants, c’était, comme la plupart des villes d’Algérie avant les « événements », le creuset de la compréhension et de l’amitié entre des communautés différentes. 

De cette Algérie, il ne m’est resté que des mots… des mots gais, des mots tristes parfois, mais qui s’ouvraient toujours comme de beaux livres d’images sur des souvenirs infinis. 

Souk-Ahras… 

Nous sommes nés, nous avons grandi, nous avons vécu là-bas jusqu’au jour où il nous fallut partir. Comme une belle histoire qui se termine… Rien ne nous retenait plus dans ce pays, pas même le ciel limpide inondé de soleil, ou les vagues tièdes au pied des maisons blanches, ni les bougainvilliers qui tâchaient de violet les murs de nos jardins. Rien… Adieu Souk-Ahras, La Calle et autres lieux de mon enfance. Pendant des décennies, l’Algérie ne fut plus qu’une image assoupie à l’ombre de nos rêves, une image qu’il fallait de temps en temps réveiller pour que le temps ne l’efface pas totalement de nos mémoires. 

Comme un enfant qui garde ses trésors au fond de ses poches, plus de quarante ans après la déchirure, j’avais encore dans les yeux, dans la tête, dans le fond de mon corps, des morceaux de chez moi, des bribes de Souk-Ahras, comme des objets intimes abandonnés dans un grenier.

et puis ...

à suivre...

1 commentaire:

araibia bilel a dit…

Étymologie
Souk-Ahras est extrait de deux mots : l'arabe souk (سوق) qui signifie « marché » et le berbère chaoui ahras « lion » (en raison de la présence de ces animaux jusqu'en 1930 dans ses forêts), donnant ainsi "le marché des lions".
Histoire
Ville natale de Saint Augustin (né le 13 Novembre 354), évêque d'Hippone1, Souk-Ahras a joué un rôle important dans l'histoire politique et culturelle de l'Algérie en raison de sa position stratégique. Carrefour des civilisations numide, puis romaine et enfin berbère elle fut le lieu de fortifications militaires (Madaure, Tifèche, Khemissa...) que de centres urbaines. Pendant la colonisation française, elle est devenue une importante ville commerciale assurant les échanges entre le sud, le nord-est algérien et la Tunisie. Pendant la révolution, elle a abrité dans les djebels des Ouled Bechiah une base autonome des différentes Wilayas de l'Armée de Libération Nationale, appelée Base de l'Est. A l'indépendance, elle est entrée en déclin malgré le fait qu'un grand nombre des dirigeants politiques et militaires du pays en étaient originaires.
Géographie
Géographiquement, elle est située dans un cuvette, entourée de montagnes boisées comme le Djebel Boussalah. Elle est aussi traversée par un des principaux oued maghrébin, la Medjerda. Elle est entourée par la République Tunisienne à l'est, la Wilaya deGuelma (24) au nord ouest, la Wilaya de Oum-El-Bouaghi (04) au sud ouest , la Wilaya de Tébessa (12) au sud
Ville natale de Saint Augustin (né le 13 Novembre 354), évêque d'Hippone1, Souk-Ahras a joué un rôle important dans l'histoire politique et culturelle de l'Algérie en raison de sa position stratégique. Carrefour des civilisations numide, puis romaine et enfin berbère elle fut le lieu de fortifications militaires (Madaure, Tifèche, Khemissa...) que de centres urbaines. Pendant la colonisation française, elle est devenue une importante ville commerciale assurant les échanges entre le sud, le nord-est algérien et la Tunisie. Pendant la révolution, elle a abrité dans les djebels des Ouled Bechiah une base autonome des différentes Wilayas de l'Armée de Libération Nationale, appelée Base de l'Est. A l'indépendance, elle est entrée en déclin malgré le fait qu'un grand nombre des dirigeants politiques et militaires du pays en étaient originaires.
Géographiquement, elle est située dans un cuvette, entourée de montagnes boisées comme le Djebel Boussalah. Elle est aussi traversée par un des principaux oued maghrébin, la Medjerda. Elle est entourée par la République Tunisienne à l'est, la Wilaya de Guelma (24) au nord ouest, la Wilaya de Oum-El-Bouaghi (04) au sud ouest , la Wilaya de Tébessa (12) au sud , et la Wilaya de El-Taref (36) au nord.
Berbère, né en 354 à Tagaste, en Africa, il mourra évêque d'Hippone en 430, alors que les Vandales assiègent la ville », Fernand Braudel, Grammaire des civilisations (1963), Flammarion, 2008, chap. II-Christianisme, humanisme, pensée scientifique, p. 453

Enregistrer un commentaire